10 jours à Anvers
Un marché local qui décoiffe, un festival culinaire très cochon et une ouverture hippique. Dis, tu viens quand à Anvers;?
L’automne, ce n’est pas que la saison des feuilles mortes. C’est aussi celle des potirons et des premiers gels. Samedi matin, un froid de canard et quelques butternuts donnaient le ton pour la troisième édition de MARTA, le marché itinérant qui secoue Anvers.
Au rendez-vous, comme lors des deux premières dates, du local et du bio. Le petit déjeuner, qu’on pouvait déguster avec une vue imprenable sur la maison communale et la grand place, résume à lui seul le programme : des légumes de Onlogischvoedsel et de la ferme Baarbeekhoeve, des fruits de Bloemenplukweide, de la viande de Groene Boerderij, du granola de chez Floom, du fromage de chèvre de la ferme ‘t Eikenhof, de la confiture de chez Fabrik, du miel d’Amielo et d’Antwerpse Honing, du lait de chez Biohofke, du jus de pommes de l’excellente Persmobiel Kempenland, du café de chez Normo et du pain signé Milagrow et Aldo Neri.
Après avoir présidé aux destinées de Domestic, la boulangerie étoilé du Dôme, le sieur Neri s’apprête à ouvrir sa propre enseigne, juste à quelques pas, aux abords de Zurenborg. Son remplaçant, Sander Goossens, était présent lui aussi à Marta. Il réalisait le MARTA’s 5, le plat signature du marché, confié chaque fois à un chef différent, avec pour cahier des charges l’utilisation de 5 ingrédients imposés.
Lors de la seconde édition, c’est Davy Schellemans, dont on attend le nouveau ‘Véranda’ avec impatience, qui s’y était collé. Pour la troisième, Sander Goossens avait concocté un splendide dessert à base de betterave, de chocolat et de panais, de miel et d’huile de noix.
La bande du Dôme n’en finit de faire parler d’elle, puisque l’ex second de Julien Burlat, l’excellentissime Geert Weyn, aperçu lors de MARTA 2, mettait pendant ce temps la dernière main à son nouveau restaurant ‘t Peerd. Ouverture prévue courant octobre, sur l’ancien marché aux chevaux (ne cherchez pas il n’y passe plus que des vélos et des voitures).
Wouter ‘Terrovin’ De Bakker, qui a cédé sa place de sommelier chez Burlat à Lisanne Van Son pour se consacrer à l’importation de vins natures, était aussi présent sur MARTA, avec un petit Coutelou qui va toujours bien, mais surtout avec une bombe atomique de sa fabrication. Un vin jaune lambiek, mélange maison de vin du Jura – une des passions de Wouter – et de lambic purement belge.
Juste à côté, Johanna Goyvaerts, l’une des trois égéries du blog Alle Dagen Honger, proposait un imparable bone broth, un bouillon de bœuf et de légumes mitonné durant 24h. De quoi donner envie de faire un détour du côté de Krachtvoer, le festival culinaire organisé par le trio, dont la troisième édition, consacrée au cochon, aura lieu dimanche 18 octobre (on en reparlera ici). Et d’aller dévorer leur excellent livre ‘Helden’, ôde à quelques héros belges de la production locale, notamment Benoît Poncelet, l’un des derniers bouchers du pays qui abat lui même ses bêtes.
Tiens au fait, je t’ai dit que MARTA 3 s’était installé sur Suikerrui, juste là où Dario Puglia va installer son nouveau ‘Gist’ ? Alors tu viens quand à Anvers ?
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